Amis jardiniers bonjour.
Mes premières années de culture à Méréville m’ont valu de devoir haubaner mes piquets de tomates cassés ou couchés par des rafales de vent fort . Un coup vent du large, une autre fois vent du Nord .
J’ai adopté donc une solution efficace : Je plante profondément un tripode à chaque extrémité de la rangée double et une cordelette tendue les relie .
Source : pour avoir déjà planté des fruitiers en zone découverte , j’avais fabriqué de simples tuteurs 3 branches articulés sur trois pieux enfoncés . Le tronc des arbustes enserré entre trois points, au moyen d’un morceau de tissu ou de chambre à air , ne peut plus bouger latéralement et peut s’enraciner profondément . Je n’ai rien inventé, nos anciens faisaient déjà cela . Dans le Roussillon pour les tomates en plein champ les tuteurs sont reliés par quatre en hauteur formant des pyramides 4 côtés stables au poids des fruits et vents .
Les piquets tuteurs, qu’ils soient en canne de Provence ou mieux en bambou sont plantés et viennent s’appuyer contre la corde où ils seront ligaturés par 2 ou 4 à intervalles réguliers ( idéal 4 pieds de tomates au m2 ) et fini la casse . Chaque pied de tomates est lié au tuteur tous les 15 à 20cm de haut et les dépassera si l’on supprime les gourmands ).
Les pieux, des tripodes en bois , ( /) 50mm à 60mm, sont préalablement traités par le feu puis par imprégnation d’huile de lin diluée . Ils sont enfoncés avec pré-trous à la barre à mine et masse .
Chaque pieu-poteau est en deux parties articulées par un boulon ou grosse vis . La partie plantée mesure environ 50 cm de haut et reste en partie apparente au dessus du sol . L’élément supérieur ( 2m) est vissé ou boulonné à sa base sur le pieu enfoncé . Les trois poteaux sont ligaturés ensemble formant une pyramide à 3 côtés très résistante .
Détails : je n’utilise que des liens en raphia ou sisal putrescibles sur les tuteurs . J’évite les piquets fer qui chauffent au soleil et brûlent la tige des tomates si elle est au contact . J’utilise un arrosage goutte à goutte par gravité avec réservoir afin d’éviter les stress hydriques et les culs noirs qui en résultent . J’apporte des fertilisants naturels à la formation des fruits et j’alterne les purins d’ortie et de consoude en arrosage foliaire jusqu’au début de maturation . Je traite une à deux fois ou après pluie au BT lutte bactérienne pour les noctuelles ( trous dans les tomates ) En fin d’année je démonte le tout et le range au sec pour l’année suivante (3éme année d’utilisation passée) .
Cette 3 ème année, les parties bois enfoncées en terre ont quand même marqué un début d’attaque par les champignons donc de pourriture . Qu’à cela ne tienne, leur remplacement est déjà prévu par des segments de cornière métal pré-percés pour recevoir la partie aérienne toujours en bois .
Voici quelques images et un croquis explicatif de mon petit bricolage .
Bonne lecture.
La récolte à été des plus productives avec de gros fruits et sans utilisation de bouillie bordelaise cette année . Le matériel est démonté et rangé la parcelle est ensemencée d’engrais vert , le fumier de mouton se composte et prêts pour l’année prochaine.
En projet la saison prochaine j’étalerai les plantations de tomates en commençant sous cloches pour éviter les coups de froid et en décalant d’un à deux mois des tomates grappes et des Marmande plus tardives
@ Bientôt .